Grève du Mardi 10 décembre
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La mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit ! Voici les pourcentages des grévistes dans les différents établissements du Maroc :
- à Marrakech, 65.5% des résidents et 32.3% des contrats locaux
- à Lyautey, 42% des résidents et 11% des contrats locaux
- à Claude Monet, 62.5% des résidents et 10.5% des contrats locaux
- à Daudet, 100% des résidents
- à Saint-Exupéry, 47% des résidents.
Le SNES appelle à poursuivre la mobilisation jusqu'à ce que le gouvernement retire son projet et ouvre des discussions pour une toute autre réforme. Elle appelle à participer à toutes les initiatives et actions qui seront décidées d'ici la fin de l'année.
Grève historique jeudi 5 décembre
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La grève a été très suivie dans les établissements français du Maroc. Sont grévistes :
- à Anatole (Casablanca), 90% des résidents et 50 % des collègues contrats locaux ;
- A Marrakech, 94% des résidents pour le premier degré, 59.5% des résidents pour le second degré / 10% pour les PDL 1er degré; 32% pour les PDL 2nd degré ;
- A Daudet (OSUI) 100% des professeurs détachés ;
- A Kénitra, 50% des résidents du 1er degré et 45% dans le second degré ;
- A Fès, 75% des résidents du 2nd degré, 40% des PDL du 2nd degré. 70% des collègues du premier degré ;
- A Massignon, 45% des collègues ;
- A Claude Monet, 85% des collègues résidents et 20% des PDL ;
- A André Malraux, 56% des collègues ;
- A Regnault, 70% des résidents et 50% des PDL ;
- A Lyautey, 115 collègues sur 296.
- A Descartes, 60 collègues.
En Assemblée Générale, la reconduction de la grève a été décidée à Descartes, et pour Lyautey pour demain, vendredi 6 décembre.
5 décembre 2019 : une grève historique
75% des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation, AESH, sont en grève aujourd’hui. Même s’il reste fidèle à la manipulation habituelle des chiffres, le ministère de l’éducation nationale est obligé d’annoncer une grève majoritaire dans le second degré. Ce niveau de mobilisation est historique. Il illustre la colère et la détermination des personnels.
Colère devant un projet qui organise une baisse systématique des pensions pour toutes et tous.
Colère devant les propos du ministre de l’éducation qui promet des revalorisations : comment y croire quand le Président de la République a lui même écarté cette possibilité à Rodez ?
Colère devant les perspectives avancées par le Ministre qui conditionne toute revalorisation des salaires à un alourdissement de la charge de travail et un allongement de la carrière.
Colère devant le mépris d’un ministre qui affirme que les personnels ne comprennent pas tout et ne répond à aucune de leurs revendications depuis son arrivée rue de Grenelle.
Le projet de réforme des retraites du gouvernement, fondé sur l’individualisation, met fin à toutes les solidarités et ne donnerait plus aucune visibilité sur le montant des pensions. La mobilisation des personnels du second degré est donc aussi celle de la défense d’un modèle social avec le droit à une retraite digne pour toutes et tous, ce qui implique un autre partage des richesses.
Le SNES-FSU apporte dès maintenant son soutien aux reconductions qui auront été décidées collectivement, appelle à tenir des assemblées générales et heures d’informations syndicales dès le 6 décembre afin de débattre des suites du mouvement. D’ores et déjà, le SNES-FSU appelle à un nouveau temps fort national de grève le 10 décembre.
Communiqué de presse : Réforme de l’enseignement français à l’étranger : vers la privatisation !
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Les annonces du Ministre des Affaires étrangères à la Conférence de ambassadeurs étaient attendues par la communauté des Français de l’étranger, les familles et les acteurs de l’enseignement français à l’étranger. Elles s’inscrivent dans le cadre de la commande présidentielle de doublement des effectifs d’élèves à l’horizon 2030. Si en surface elles semblent -
c’est voulu - aller dans le bon sens, elles font l’effet d’une cautère sur une jambe de bois et masquent à peine un réel danger.
Parmi les grands axes annoncés, la dotation supplémentaire de 25M€, pour l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), ne compense évidemment pas l’annulation de crédit de 33M€ de l’été 2017. En effet, les conséquences du plan d’économie déroulé sans état d’âme par l’AEFE suite à l’annulation de 2017 sont irréversibles : suppression de 10% des postes de titulaires détachés, hausse de la participation financière des familles via les frais de scolarité, réduction de crédits généralisée. On peut également sourire du retour au niveau de 2016 de la participation des familles aux frais de scolarité annoncé par le Quai d’Orsay, puisque cela était déjà prévu et acté par l'AEFE.
L’annonce d’une augmentation du nombre de détachements (+ 1000) de titulaires « dans les prochaines années » n’est évidemment pas davantage à la hauteur de l’ambition affichée du plan de doublement des élèves en une décennie. Ces détachements ne seront pas des supports budgétaires supplémentaires sous plafond de l’AEFE, ils seront donnés aux établissements totalement privés. Dans le même temps, l’assouplissement de la procédure d’homologation (qui revient au Ministère de l’Éducation nationale), permet d’ouvrir un établissement d'enseignement français sans aucun personnel titulaire !
Autre axe « fort », le développement de ces établissements « partenaires », totalement privés, qui est en fait le véritable objectif de cette pseudo réforme : ce sont bien aux investisseurs privés, français ou étrangers, que l’on offre le « marché » de l’éducation ! Ils seront les seuls bénéficiaires de l’aubaine du doublement d ‘effectifs. Ainsi, la volonté présidentielle du doublement d’élèves ne repose sur rien d’autre que sur la généralisation à grande vitesse d'une vision mercantile de l’éducation, où rien n’approchera plus les missions de service public.
L’objectif unique et à peine voilé de cette réforme est donc bien de développer la privatisation, engagée de longue date, de l’outil public AEFE, tout en l’affaiblissant encore. Ironie à relever : l’Agence se voit confier une grande partie de la mise en œuvre de cette privatisation, donc de son propre démantèlement !
Le SNES-FSU continuera sans relâche à lutter pour un véritable service public d’éducation, à l’étranger aussi, comme pour la défense de l’Établissement public, le renforcement des missions de service public qui ont jusque-là fait leurs preuves mais que de tels projets mettent réellement en danger.
Déclaration au conseil d'administration de l'AEFE du mardi 26 novembre
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C’est dans un contexte de brutalité sociale que s’ouvre ce Conseil d’administration. La suite de reculs sociaux importants imposés par le gouvernement fait déjà de graves dégâts dans une société qui pourtant souffre, et où les inégalités se creusent toujours plus. C'est dans ce contexte que les syndicats de la FSU, en intersyndicale, appellent à la grève le 5 décembre, contre la réforme des retraites.
En effet, les appels à l’aide, parfois d’urgence, restent sans réponse de nos dirigeants qui déroulent inlassablement des réformes qui aggravent encore les situations.
Pour ne parler que de l’éducation, la rentrée a été marquée par des actes de violence sans précédent touchant des élèves, des enseignants, et l’ensemble de la communauté éducative. Comme pour d’autres catégories d’emplois, les chiffres et les données communiqués par le Ministère de l’Education nationale lors d’un CHS CT ministériel extraordinaire consacré au suicide de notre collègue Christine Renon, sont alarmants. La souffrance au travail ne doit pas, ne peut plus être tue.
Il faut bien sûr répondre à cette souffrance au cœur de notre société, en faisant barrage aux inégalités, à la détresse et à tout type de discours d’exclusion. Mais il faut aussi cesser de détruire petit à petit ce qui crée le lien, ce qui, dans l’éducation par exemple, permet l’accès à tous, avec les mêmes chances. Notre société est fortement inégalitaire et son système éducatif est en panne. Là où le dialogue et l’écoute pourraient rendre la société meilleure, l’époque est aux privilèges de quelques-uns, et la brutalité sociale des réponses à l’opposé de la nécessité.
Concernant l’Agence, nous sommes intervenus sur le « dialogue social à la peine » au précédent Conseil d’administration. Pour nous, la situation s’est encore dégradée depuis. Les personnels sont méprisés, leurs revendications niées ou ignorées, ils sont aussi régulièrement attaqués, pointés du doigt, comme le montrent d’ailleurs certaines des questions posées lors de cette instance, qui sortent à notre avis du cadre du Conseil d'administration. Oui le syndicalisme de lutte et combatif, de la FSU, s’oppose à tout projet rétrograde, à la précarisation et à la dégradation de la qualité des missions de service public. Mais toujours nous débattons, proposons, argumentons, cela fait partie de nos fonctions. C’est notre devoir de représentants de tous les personnels. Cette attitude de ne pas répondre aux préoccupations des personnels et aux interpellations de leurs représentants n’est donc pas acceptable. Elle est dangereuse aussi car viendra très vite le moment où tout échange sera rompu, où toute implication sera remise en cause. Cette attitude ne doit pas être une posture qui s'éternise, encore moins une méthode de travail.
Message de rentrée
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Bonjour à tous,
J'espère que vos avez passé d'excellentes vacances et surtout bien reposantes.
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian annonce le déblocage de 25 millions d'euros supplémentaires en 2020 pour l'enseignement du français à l'étranger et les frais de scolarité seront rabaissés. «L'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE, ndlr), colonne vertébrale de notre offre d'enseignement dans le monde, disposera de 25 millions d'euros supplémentaires dès 2020», a déclaré le ministre lors de la conférence des ambassadeurs de France organisée à Paris.
Parallèlement, «nous allons accroître le nombre de professeurs, avec 1 000 enseignants titulaires supplémentaires détachés à l'étranger dans les prochaines années, a-t-il confirmé. Enfin, «le niveau de participation des familles aux frais de scolarité qui avait dû être augmenté en 2017 reviendra à son niveau de 2016», a-t-il promis.
Pour rappel, nous nous étions mobilisés contre les mesures d'austérité annoncées en 2017, le budget de l'AEFE avait été réduit de plus de 8%, pour être ramené à 354,5 millions d'euros en 2017. Le nombre de postes supprimés par l’AEFE pour 2018 est de 180 (100 résidents et 80 expatriés dont près de 37 résidents pour le Maroc), soit 3% de l’effectif des titulaires dans le monde. Le plan total est de 512 postes sur trois ans, soit 8% de l’effectif des titulaires au Maroc. Le SNES-FSU et les syndicats de la FSU se sont opposés à cette véritable saignée du réseau historique qu'est le Maroc.
Le SNES-FSU, l'ensemble des syndicats de la FSU ainsi que son partenaire, l'UMT resteront vigilants aussi bien sur le plan national que local, et notamment le dossier CTE pour lequel nous allons demander une entrevue rapide pour faire un bilan d'étape.
La réforme de l’enseignement français à l’étranger ne se fera pas sans les personnels, ni contre eux !
Vos responsables (S1) SNES-FSU dans les établissements vont faire le point sur les nombreuses réformes et transformations de nos métiers, nos conditions de travail et nos salaires en ce début d’année 2019-2020. Conditions pour une inclusion réussie de tous les élèves, respect des droits des contractuels, carrières et les positions défendues par le SNES-FSU.
La frénésie réformatrice du ministre, qui a contourné toutes les règles du dialogue social pour imposer son projet, qui a multiplié les marques de mépris et d’autoritarisme, n’a aucunement altéré la volonté des personnels de lutter pour faire exister une autre vision de l’École. Les questions de la réforme du lycée et du baccalauréat n’ont pas empêché le SNES-FSU de travailler avec acharnement pour faire avancer tous les dossiers qui touchent à notre activité professionnelle, que l’on soit professeur, CPE, Psy-ÉN, AED, AESH, contractuel...
L’actualité met chaque jour en lumière les difficultés de nos métiers, la persistance de la crise de recrutement mais aussi l’attachement sans faille des personnels de l’éducation aux principes du service public et leur engagement au service de tous les élèves. Une première étape de revalorisation salariale a été gagnée avec le Protocole sur les rémunérations et carrières (PPCR). Il faut désormais aller plus loin et obtenir pour tous nos métiers une véritable reconnaissance salariale et sociale.
Bonne rentrée à tous, n'hésitez pas à revenir vers vos responsables locaux du SNES-FSU ou SNES-Maroc pour toutes vos questions.
Syndicalement;
H.Laaroussi
Responsable FSU-Maroc