Communiqué de presse : Réforme de l’enseignement français à l’étranger : vers la privatisation !
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Les annonces du Ministre des Affaires étrangères à la Conférence de ambassadeurs étaient attendues par la communauté des Français de l’étranger, les familles et les acteurs de l’enseignement français à l’étranger. Elles s’inscrivent dans le cadre de la commande présidentielle de doublement des effectifs d’élèves à l’horizon 2030. Si en surface elles semblent -
c’est voulu - aller dans le bon sens, elles font l’effet d’une cautère sur une jambe de bois et masquent à peine un réel danger.
Parmi les grands axes annoncés, la dotation supplémentaire de 25M€, pour l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), ne compense évidemment pas l’annulation de crédit de 33M€ de l’été 2017. En effet, les conséquences du plan d’économie déroulé sans état d’âme par l’AEFE suite à l’annulation de 2017 sont irréversibles : suppression de 10% des postes de titulaires détachés, hausse de la participation financière des familles via les frais de scolarité, réduction de crédits généralisée. On peut également sourire du retour au niveau de 2016 de la participation des familles aux frais de scolarité annoncé par le Quai d’Orsay, puisque cela était déjà prévu et acté par l'AEFE.
L’annonce d’une augmentation du nombre de détachements (+ 1000) de titulaires « dans les prochaines années » n’est évidemment pas davantage à la hauteur de l’ambition affichée du plan de doublement des élèves en une décennie. Ces détachements ne seront pas des supports budgétaires supplémentaires sous plafond de l’AEFE, ils seront donnés aux établissements totalement privés. Dans le même temps, l’assouplissement de la procédure d’homologation (qui revient au Ministère de l’Éducation nationale), permet d’ouvrir un établissement d'enseignement français sans aucun personnel titulaire !
Autre axe « fort », le développement de ces établissements « partenaires », totalement privés, qui est en fait le véritable objectif de cette pseudo réforme : ce sont bien aux investisseurs privés, français ou étrangers, que l’on offre le « marché » de l’éducation ! Ils seront les seuls bénéficiaires de l’aubaine du doublement d ‘effectifs. Ainsi, la volonté présidentielle du doublement d’élèves ne repose sur rien d’autre que sur la généralisation à grande vitesse d'une vision mercantile de l’éducation, où rien n’approchera plus les missions de service public.
L’objectif unique et à peine voilé de cette réforme est donc bien de développer la privatisation, engagée de longue date, de l’outil public AEFE, tout en l’affaiblissant encore. Ironie à relever : l’Agence se voit confier une grande partie de la mise en œuvre de cette privatisation, donc de son propre démantèlement !
Le SNES-FSU continuera sans relâche à lutter pour un véritable service public d’éducation, à l’étranger aussi, comme pour la défense de l’Établissement public, le renforcement des missions de service public qui ont jusque-là fait leurs preuves mais que de tels projets mettent réellement en danger.
Message de rentrée
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Bonjour à tous,
J'espère que vos avez passé d'excellentes vacances et surtout bien reposantes.
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian annonce le déblocage de 25 millions d'euros supplémentaires en 2020 pour l'enseignement du français à l'étranger et les frais de scolarité seront rabaissés. «L'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE, ndlr), colonne vertébrale de notre offre d'enseignement dans le monde, disposera de 25 millions d'euros supplémentaires dès 2020», a déclaré le ministre lors de la conférence des ambassadeurs de France organisée à Paris.
Parallèlement, «nous allons accroître le nombre de professeurs, avec 1 000 enseignants titulaires supplémentaires détachés à l'étranger dans les prochaines années, a-t-il confirmé. Enfin, «le niveau de participation des familles aux frais de scolarité qui avait dû être augmenté en 2017 reviendra à son niveau de 2016», a-t-il promis.
Pour rappel, nous nous étions mobilisés contre les mesures d'austérité annoncées en 2017, le budget de l'AEFE avait été réduit de plus de 8%, pour être ramené à 354,5 millions d'euros en 2017. Le nombre de postes supprimés par l’AEFE pour 2018 est de 180 (100 résidents et 80 expatriés dont près de 37 résidents pour le Maroc), soit 3% de l’effectif des titulaires dans le monde. Le plan total est de 512 postes sur trois ans, soit 8% de l’effectif des titulaires au Maroc. Le SNES-FSU et les syndicats de la FSU se sont opposés à cette véritable saignée du réseau historique qu'est le Maroc.
Le SNES-FSU, l'ensemble des syndicats de la FSU ainsi que son partenaire, l'UMT resteront vigilants aussi bien sur le plan national que local, et notamment le dossier CTE pour lequel nous allons demander une entrevue rapide pour faire un bilan d'étape.
La réforme de l’enseignement français à l’étranger ne se fera pas sans les personnels, ni contre eux !
Vos responsables (S1) SNES-FSU dans les établissements vont faire le point sur les nombreuses réformes et transformations de nos métiers, nos conditions de travail et nos salaires en ce début d’année 2019-2020. Conditions pour une inclusion réussie de tous les élèves, respect des droits des contractuels, carrières et les positions défendues par le SNES-FSU.
La frénésie réformatrice du ministre, qui a contourné toutes les règles du dialogue social pour imposer son projet, qui a multiplié les marques de mépris et d’autoritarisme, n’a aucunement altéré la volonté des personnels de lutter pour faire exister une autre vision de l’École. Les questions de la réforme du lycée et du baccalauréat n’ont pas empêché le SNES-FSU de travailler avec acharnement pour faire avancer tous les dossiers qui touchent à notre activité professionnelle, que l’on soit professeur, CPE, Psy-ÉN, AED, AESH, contractuel...
L’actualité met chaque jour en lumière les difficultés de nos métiers, la persistance de la crise de recrutement mais aussi l’attachement sans faille des personnels de l’éducation aux principes du service public et leur engagement au service de tous les élèves. Une première étape de revalorisation salariale a été gagnée avec le Protocole sur les rémunérations et carrières (PPCR). Il faut désormais aller plus loin et obtenir pour tous nos métiers une véritable reconnaissance salariale et sociale.
Bonne rentrée à tous, n'hésitez pas à revenir vers vos responsables locaux du SNES-FSU ou SNES-Maroc pour toutes vos questions.
Syndicalement;
H.Laaroussi
Responsable FSU-Maroc
Boycott des Conseils de Gestion de pôle du Maroc
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Communiqué du SNES HDF - Grève du 17 juin
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Appel à la grève Lundi 17 Juin
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Face à la surdité des différents interlocuteurs sur des dossiers pourtant majeurs, au cœur de nos mobilisations et interventions à tous les niveaux depuis des mois, le SNES-FSU hors de France a déposé des préavis de grève sur l’ensemble des réseaux AEFE et MLF pour les journées du 6 juin et du 17 juin, dates des premières épreuves écrites de baccalauréat et de brevet dans la plupart des zones. Il est urgent d’entendre la colère et l’exaspération des personnels, et d’y apporter des réponses permettant le retour à la sérénité. Celle-ci est indispensable pour rétablir enfin un fonctionnement normal des établissements et mettre un terme à l’instabilité permanente, qui n’est pas l’avenir que nous voulons pour l’enseignement français à l’étranger.
Sur les questions nationales (Éducation et Fonction publique), devant la gravité exceptionnelle de la situation et suite à la consultation en ligne des syndiqué.e.s, le SNES-FSU appelle à la grève le 17 juin, date des premières épreuves écrites du bac en France. Voir l'appel unitaire national. Si le Ministre persistait dans son refus d’ouverture de discussions rapides, il porterait la responsabilité d’une perturbation dans le déroulement des examens.
A l'étranger comme en France, l'appel à la grève le 1er jour des examens est une décision exceptionnelle et lourde de sens. Dans un contexte où le dialogue social est au point mort, où les personnels sont méprisés, ce n'est pas faute d'avoir alerté, et depuis longtemps, sur la gravité de la situation. Le SNES-FSU hors de France appelle à la grève dans l'ensemble des réseaux d'enseignement français à l'étranger le 17 juin !