La grève a été très suivie dans les établissements français du Maroc. Sont grévistes :
- à Anatole (Casablanca), 90% des résidents et 50 % des collègues contrats locaux ;
- A Marrakech, 94% des résidents pour le premier degré, 59.5% des résidents pour le second degré / 10% pour les PDL 1er degré; 32% pour les PDL 2nd degré ;
- A Daudet (OSUI) 100% des professeurs détachés ;
- A Kénitra, 50% des résidents du 1er degré et 45% dans le second degré ;
- A Fès, 75% des résidents du 2nd degré, 40% des PDL du 2nd degré. 70% des collègues du premier degré ;
- A Massignon, 45% des collègues ;
- A Claude Monet, 85% des collègues résidents et 20% des PDL ;
- A André Malraux, 56% des collègues ;
- A Regnault, 70% des résidents et 50% des PDL ;
- A Lyautey, 115 collègues sur 296.
- A Descartes, 60 collègues.
En Assemblée Générale, la reconduction de la grève a été décidée à Descartes, et pour Lyautey pour demain, vendredi 6 décembre.
5 décembre 2019 : une grève historique
75% des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation, AESH, sont en grève aujourd’hui. Même s’il reste fidèle à la manipulation habituelle des chiffres, le ministère de l’éducation nationale est obligé d’annoncer une grève majoritaire dans le second degré. Ce niveau de mobilisation est historique. Il illustre la colère et la détermination des personnels.
Colère devant un projet qui organise une baisse systématique des pensions pour toutes et tous.
Colère devant les propos du ministre de l’éducation qui promet des revalorisations : comment y croire quand le Président de la République a lui même écarté cette possibilité à Rodez ?
Colère devant les perspectives avancées par le Ministre qui conditionne toute revalorisation des salaires à un alourdissement de la charge de travail et un allongement de la carrière.
Colère devant le mépris d’un ministre qui affirme que les personnels ne comprennent pas tout et ne répond à aucune de leurs revendications depuis son arrivée rue de Grenelle.
Le projet de réforme des retraites du gouvernement, fondé sur l’individualisation, met fin à toutes les solidarités et ne donnerait plus aucune visibilité sur le montant des pensions. La mobilisation des personnels du second degré est donc aussi celle de la défense d’un modèle social avec le droit à une retraite digne pour toutes et tous, ce qui implique un autre partage des richesses.
Le SNES-FSU apporte dès maintenant son soutien aux reconductions qui auront été décidées collectivement, appelle à tenir des assemblées générales et heures d’informations syndicales dès le 6 décembre afin de débattre des suites du mouvement. D’ores et déjà, le SNES-FSU appelle à un nouveau temps fort national de grève le 10 décembre.