Déclaration liminaire de la CCPL du vendredi 22 septembre 2023
Monsieur le Conseiller culturel adjoint,
Mesdames et Messieurs membres de cette CCPL,
Ayons tout d’abord, avant de commencer cette réunion, une pensée pour les victimes du terrible événement qui a eu lieu dans le pays il y a quinze jours. Merci.
Nous voilà à la rentrée d’une nouvelle année ; une rentrée marquée en France par ce que nous pouvons appeler communément une diversion, avec un ministre qui a placé, au cœur de sa communication, deux mots : « qamis » et « abaya ».
Fort heureusement, la FSU, fidèle à ses principes et à ses valeurs, a remis les vrais sujets au cœur des débats de l’Education Nationale en scandant les mots et termes essentiels et primordiaux : « conditions d’étude », « conditions de travail », « recrutement », « revalorisation », « attractivité ».
Tout récemment encore, il y a deux jours, nous avons assisté à une scène surréaliste, scène teintée de mépris et d’ignorance. Soutenus par les députés du rassemblement national, les députés de la majorité présidentielle ont tenu des propos désobligeants à l’encontre de toutes les organisations syndicales représentatives, montrant ainsi le peu de respect qu’ils ont pour l’ensemble de la profession. La réponse a été immédiate, ferme, irrévocable : tous les syndicats ont quitté cette audition avant son terme.
En résumé, nous avons donc un ministre et un gouvernement qui font de la communication, des esclandres, des sorties, mais qui ne prennent absolument pas le temps de répondre aux urgences. On change la forme, mais on nous ressert le même menu, à l’identique. Précarité en entrée, perte de pouvoir d’achat en plat principal et austérité budgétaire pour le dessert.
Dans le réseau Maroc, le même menu est servi. Les recrutements précaires en toute illégalité sont de plus en plus nombreux. Nos établissements employeurs ne respectent pas la loi du pays d’accueil : au désastre diplomatique réel, s’ajoute une mise en danger continue vis-à-vis des inspections du travail. Nous nous opposons fermement à cette nouvelle gestion de recrutement qui vise à créer davantage de précarité !
D’autre part, des responsables s’approprient les établissements et tous les droits par la même occasion, rejetant - comme cela les arrange - la faute sur les prédécesseurs, faisant fi ainsi de la continuité de l’administration. Nous nous opposons, là encore, fermement à ces injustices. Et comme vous le savez, notre rôle est d’accompagner les personnels ; et s’ils sont victimes de traitements inéquitables, nous vous le garantissons ici, nous les accompagnerons jusque devant les instances compétentes.
Monsieur le Conseiller Culturel adjoint, chaque année nous vous le répétons et nous réitérons encore la même demande : tous les syndicats de la FSU vous appellent, solennellement, à ouvrir, le plus rapidement possible, une réunion de dialogue social afin de répondre à nombre de problématiques liées au pouvoir d’achat.
Nous vous remercions pour votre écoute.