SNES Maroc

Communiqué syndical suite à l’Assemblée Générale du Dialogue Social du 10 novembre 2025

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Publication : 19 novembre 2025

L’Assemblée Générale du Dialogue Social s’est tenue le lundi 10 novembre 2025, en présence des représentants syndicaux de la FSU et de l’UMT, ainsi que des représentants de l’administration et du SCAC.
Au cours de cette séance, nous avons rappelé, en introduction dans notre déclaration liminaire et tout au long du début de l'instance, la nécessité d’un dialogue social constructif et respectueux, centré sur l’humain, afin de répondre aux problématiques concrètes des personnels : annualisation du temps de travail, couverture sociale des personnels de droit local, statut des vacataires et des EMAD, revalorisation du point d’indice, qualité de vie au travail, ainsi que d’autres sujets restés sans réponse.
Malgré nos arguments pour avancer sur ces points essentiels, l’administration a refusé de reconsidérer la revalorisation du point d’indice et n’a pas engagé de dialogue réel sur le pouvoir d’achat et la reconnaissance du travail des personnels.
Face à cette situation, nous, représentants de la FSU et de l’UMT, avons prématurément quitté la séance, tout en réaffirmant notre disposition à revenir au dialogue quand l’administration manifestera une réelle volonté d’instaurer un échange concret et respectueux.

La FSU et l’UMT dénoncent le décalage grandissant entre les discours d’excellence et la réalité du terrain dans la zone Maroc, où les “partenaires” se multiplient et concentrent les moyens.
Sous couvert de “qualitatif”, de “co-construction” et de “bien-être au travail”, l’administration enveloppe le débat d’un nuage d’empathie qui masque l’essentiel : l’absence de réponses concrètes aux revendications légitimes des personnels de droit local en EGD.
Derrière les mots, aucune mesure réelle n’a été annoncée sur le pouvoir d’achat, les rémunérations ou la précarité des contrats.
Les groupes de travail se répètent, tournent à vide, les bilans s’empilent… pendant que les conditions de travail se dégradent, que les personnels se paupérisent et que les décisions se prennent ailleurs.
Ce vernis participatif ne saurait dissimuler un tournant historique avec le gel du point d’indice local - du jamais vu - vécu comme un affront face à une inflation triennale de 10 %.
Les personnels attendent du respect ; après les 0,2 % de hausse de l’an passé, c’est une marque ultime de mépris. Le dialogue social n’a de sens que s’il débouche sur des avancées tangibles.
Faute d’écoute et d’engagement clair, les personnels s’épuisent à essayer de compenser la perte de pouvoir d’achat. Pour certains, c'est au travers d’heures supplémentaires dans leur établissement, voire chez les partenaires. Pour d'autres, c'est en s'engageant dans des remplacements de courte durée. Quant aux surveillants, ils sont condamnés à une double peine : passer leur carrière à mi-temps sans espoir d’augmentation de leur quotité horaire en plus de subir ce gel du point d’indice.

La FSU et l'UMT refusent de cautionner cet abandon des personnels. Nous maintiendrons notre vigilance et notre détermination à agir pour une redistribution sociale juste, équilibrée et concertée pour laquelle nous sommes mandatés par nos organisations syndicales et par les personnels que nous représentons.


FSU & UMT

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