RENCONTRE AVEC MME CAZEBONNE, députée des Français de l’étranger, mercredi 10/10
Mme CAZEBONNE, députée en charge d'un rapport sur l'avenir du réseau français à l’étranger, a reçu les représentants des personnels pour leur expliquer sa vision de la réforme du réseau. Pour elle, il s'agit de développer le réseau afin que davantage d'enfants y soient scolarisés et que le rayonnement de la France et l'influence française se poursuivent.
Cependant, pour elle, le modèle doit évoluer. Les coûts par élève sont 7 fois plus élevés dans un EGD que dans un établissement partenaire et les résultats au bac sont les mêmes ! Financièrement, il est difficile maintenant de justifier de tels coûts.
Donc, les pistes sont les suivantes :
- maintenir l'ossature du réseau par les EGD ; mais les missions évolueraient vers la formation initiale et continue des personnels et vers un partenariat avec le privé pour le bâti et les sections professionnelles ; les EGD seraient garants de l'homologation et du contrôle des établissements partenaires.
- pour les personnels :
Mme la députée est très attachée à la mobilité des résidents puisqu'il s'agit d'une chance d'enseigner à l'étranger ; donc il faut que d'autres puissent en bénéficier. Elle s'est cependant rangée aux arguments des uns et des autres pour épargner les "anciens".
Pour le futur, elle envisagerait bien des expatriés complètement déchargés avec des missions de formation, notamment des résidents mobiles 3 ou 6 ans. Mais il faudrait les accompagner au départ (préparation voire certification avant de partir), leur donner une rémunération en fonction des zones et un accompagnement au retour, pour que cela reste attractif.
En revanche, si les collègues souhaitent rester, il faudrait passer en contrat local mais en protégeant la retraite et en améliorant la couverture sociale. Pour les personnels en droit local, elle a précisé qu'il s'agit de contrat de droit privé et qu'il est donc difficile voire impossible de vérifier dans les établissements partenaires les conditions de travail et que les personnes qui signent un contrat le font volontairement.
Bien entendu, nous avons rappelé notre attachement au service public (prendre en charge et garder tous les enfants), au statut des personnels et nous avons rappelé aussi que la mobilité forcée après 6 ans est une régression. Nous avons également rappelé que les personnels en droit local doivent avoir une formation, des promotions, des protections sociales dignes de ce nom ce que ne garantit pas certains systèmes locaux. Il est clair que l'AEFE va maintenant évoluer vers une gestion identique à celle des établissements partenaires, ce qui n'est pas rassurant pour les personnels.