Les lignes rouges sont plus que franchies : toutes et tous mobilisé.es et en grève le 19 mars !
Le projet de loi de « transformation de la Fonction publique » qui sera présenté en conseil des ministres le 27 mars est un projet de destruction du statut d’une brutalité inouïe. Au programme, les Commissions administratives paritaires (CAP) seraient vidées de leur substance dès le 1er janvier 2020 ! Ce serait alors le fait du prince pour toutes les opérations de gestion (mutations, avancement, promotions), sans plus aucun contrôle des élu.es du personnel, ni équité ou transparence. Les CHSCT seraient supprimés (fusionnés avec les comités techniques) alors que personnels et élu.es savent l’importance de cette instance, notamment en matière de conditions de travail. Le recours accru au contrat est confirmé et c’est l’antichambre de la fin programmée du statut de fonctionnaire, le gouvernement maintient d’ailleurs son objectif de suppression de 120.000 postes dans la Fonction publique d’ici la fin du quinquennat.
À l’étranger, c’est bien la casse des missions de service public que les syndicats de la FSU combattent depuis plusieurs années. Sa traduction en est le sous-financement chronique de l’Établissement public AEFE, aggravé par la coupe budgétaire de l’été 2017. Sa conséquence, aujourd’hui, c’est une AEFE déstabilisée par des fermetures massives de postes de détaché.es et gravement menacée par des projets de privatisation qui s’attaquent notamment, là aussi avec une brutalité inouïe, à la nature même des contrats des personnels.
Entre les feux croisés des suppressions budgétaires, de la dégradation des conditions de travail, et des mesures idéologiques du MEN bornant arbitrairement les nouveaux détachements à une durée de 6 ans, les personnels ne cessent de faire les frais d’une gestion étriquée, sans visée, sans avenir pour les missions de service public d’éducation à l’étranger, en voie d’abandon par l’État.
Le 19 mars, toutes et tous mobilisé.es et en grève contre la casse de la Fonction publique et le démantèlement de l’Établissement public AEFE, pour la défense des missions de service public d’éducation à l’étranger !