Déclaration liminaire de la CCPL du 30/09/2020
Nous souhaitons attirer votre attention sur la situation actuelle des personnels. Tous les personnels, sans exception, connaissent ce climat anxiogène alors qu’il y a un besoin réel de solidarité.
Or, nous découvrons chaque jour des réalités où les pressions sont de plus en plus fortes. Est-ce nécessaire de rappeler que les enseignants sont les concepteurs de leur métier, qu’ils n’ont pas le don d’ubiquité concernant notamment l’enseignement à distance ? Les collègues assurent leurs enseignements dans le cadre des programmes et cela doit se faire dans le respect des textes officiels et dans le respect des statuts.
Par ailleurs, au vu du contexte particulier, nous souhaitons vous alerter sur la nécessité de réfléchir en termes de formation et de prendre en charge le matériel des personnels ; et s’il est vrai que cela risque de peser sur le budget des établissements, il n’en reste pas moins que c’est actuellement le budget des collègues qui en pâtit.
Nous réitérons ici solennellement la demande de respect des instances pour toutes les décisions qui sont prises au sein de l’établissement. Une réelle concertation et une véritable prise en compte des avis des élus des personnels doivent être de mise au sein des différents conseils et commissions.
C’est le moment de montrer, avec la tenue de cette CCPL, aujourd’hui même, que nos instances sont effectivement démocratiques : on y entend les doléances des élus et des représentants des personnels. Nous ne pouvons plus nous satisfaire d’un laconique « l’avis de la CCPL est consultatif ».
La CCPL, comme son nom l’indique, est une commission consultative. Mais pouvez-nous expliquer l’intérêt qu’il y à a se réunir pour entériner des décisions déjà prises ? La contradiction est flagrante : nous votons pour émettre un avis consultatif. En ces temps de crise sanitaire, nous sommes amenés à faire une comparaison : l’avis d’un médecin est lui aussi consultatif mais cela n’empêche nullement d’être suivi. Nos avis argumentés doivent trouver écho sinon l’instance est vidée de son sens et nous laissons place à ce qui pourrait apparaître comme de l’arbitraire ou de la décision à sens unique.
Nous souhaitons donc que cette CCPL fonctionne réellement ; nous ne voulons pas de position de principe de solidarité de corps où on ne doit pas revenir sur un avis qui a été émis afin de ne pas désavouer un collègue. Nous souhaitons simplement débattre et faire ce qui est le mieux pour l’intérêt général pour le fonctionnement de l’établissement et de tous ces personnels.