Mesdames, messieurs,
Nous nous réunissons pour la 3e fois en un mois d’intervalle. Nous avions pris le temps d’exposer nos remarques dans notre dernière déclaration liminaire de la CCPL 2 du 4 juin ; mais force est de constater que nous n’avons pas été entendus.
Une nouvelle fois, des candidats sont prévenus en amont de la tenue de cette commission. Une nouvelle fois, le classement est donné, les propositions sont faites. N’était-il pas possible d’attendre trois jours pour respecter les règles ? Y-a-t-il une si grande différence entre prévenir un futur collègue un mardi plutôt que le vendredi de la même semaine. Cela n’est pas compréhensible. Notre avis, nous le regrettons amèrement, n’est que consultatif voire superflu.
Par ailleurs, le recours de plus en plus massif aux personnels de droit local – recours lié à la suppression des postes de résident – rend le travail de consultation très long. Il est plus que nécessaire d’avoir les différents documents de travail partagés bien en amont de la réunion, comme le stipulent les textes. Cette consultation des dossiers précisément nous amène à un triste constat que nous avons d’ores et déjà à maintes reprises évoqué ici-même : le problème du vivier local. S’il faut reconnaître que certains établissements arrivent à tirer modestement leur épingle du jeu, il en va tout autrement pour d’autres pôles. Un seul candidat, parfois, est retenu...et dans certains cas, pour des disciplines précises, il n’y a absolument aucun profil amené à être recruté. On fait venir des titulaires sur des postes de PDL ; cela entraînera inexorablement une forte pression sur le réseau avec une augmentation du nombre de TNR ; et cela étouffera assurément le réseau en termes de mouvement. L’ autre conséquence est que le taux d’encadrement de titulaires va augmenter mais en même temps ces titulaires, dont la vocation est d’occuper des postes de résident, se retrouveront piégés dans un statut qui risque de durer car l’agence s’appuiera sur le taux d’encadrement, en termes de titulaires, sans distinction de statut, pour continuer à supprimer des postes.
Et c’est ce que nous refusons ! Nous réitérons ici, pour la énième fois, la demande de créations de postes de résidents au sein de nos lycées ! L’Agence doit jouer son rôle d’opérateur public fort en consolidant ses EGD et non en colonne vertébrale bien fragile du réseau français d’enseignement à l’étranger. L’Agence met des postes, qu’elle ferme dans ses EGD, à disposition des partenaires grâce à des conventions temporaires. Nous avions alerté l’Agence lors de la discussion sur ces conventions temporaires qu’il ne faudrait pas que cela se fasse au détriment de ses EGD mais rien n’y fait ! L’Agence continue de s’automutiler. Pas moins de quinze postes de résidents sont pris en charge intégralement par l’AEFE dans les établissements partenaires ! L’état ne peut continuer à se désengager à grands pas dans ses propres établissements au profit des partenaires ! Cette lente mais certaine auto destruction est orchestrée par l’opérateur public lui-même, pilote du réseau, dans une navigation à vue dangereuse pour les personnels.
Nous souhaitons faire ce qui est le mieux pour l’intérêt général pour le fonctionnement de nos établissements et la sauvegarde de l’opérateur public, le seul à même de garantir le service public d’éducation à l’étranger.
Merci pour votre écoute.