Déclaration liminaire de la CCPL du vendredi 22 avril 2022
Monsieur le Conseiller Culturel Adjoint, Mesdames, Messieurs,
Nous sommes à la veille d’un second tour où nous avons le choix entre la suffisance et l’insuffisance, un second tour qui risque d’être un tournant dans l’Histoire de France. La FSU, dans un appel unitaire, a clairement dit qu’aucune voix ne doit aller à l’extrême.
Cela n’exonère nullement la responsabilité du président sortant et de son gouvernement qui se sont, pendant cinq ans, acharnés sur tout le service public, avec la fermeture de milliers de lits en pleine crise sanitaire, et la suppression de milliers de postes dans l’Education Nationale – et ce alors que, dans les deux cas, le manque de personnel est flagrant.
Le président sortant a failli, et l’extrême droite n’a jamais été aussi proche du pouvoir : la promesse du président n’avait-elle pas été de combattre cette extrême-droite et de la ramener à une quantité négligeable ? Il n’en a rien été… Les discours populistes et anti-enseignants ont été nombreux et scandaleux ; nous les avons dénoncés ici à maintes reprises. Le président sortant devra tenir compte de la mobilisation à ce second tour et de ce dernier coup de semonce avant le cataclysme qui pourrait se produire. Il est nécessaire d’impulser une vraie politique de service public d’éducation, la seule à même de former le citoyen de demain loin de l’intolérance, de préjugés source de désunion, voire de conflits.
La guerre en Europe perdure et il serait inconsidéré de prendre le risque de jouer les uns contre les autres, le privé contre le public, les riches contre les pauvres. L’unité doit être de mise et la laïcité respectée dans son principe et non dans son interprétation erronée et excluante.
Le président et le gouvernement sortant doivent cesser par ailleurs la démolition en règle de la fonction publique avec la loi de transformation publique visant simplement à étouffer tout principe de paritarisme et de démocratie. La FSU avec l’ensemble des personnels continue de demander la suppression de cette loi qui dégrade sérieusement le climat, qui disqualifie tout discours de construction démocratique et qui rend démagogique et factice toute parole de gouvernants au moment où les personnels expriment un réel changement de politique publique sociale.