Déclaration liminaire de la CCPL du mercredi 13 octobre 2021
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Que d’inquiétudes en ce moment comme vous allez l’entendre et vous en avez assurément conscience !
Le constat est criant : le manque de vivier est assourdissant. Ce n’est pas faute d’avoir alerté dans le passé, mais nous n’avons pas été entendus. Il y a pour certains postes présentés lors de cette CCPL pas moins de quatre appels à candidatures. Pour d’autres postes, le chiffre de candidats est réduit à la portion congrue.
Encore une fois, une CCPL qui ne remplit pas sa fonction car les recrutements sont déjà effectués. Il y a urgence à remédier à ce grave dysfonctionnement. La justification de choix effectués après entretiens, pour lesquels aucun compte rendu n’est fait, n’a jamais été suffisante.
Une autre inquiétude concerne les conditions qui se dégradent çà et là. Des audits ont lieu un peu partout concernant des projets immobiliers multiples, des projets difficiles à suivre dans leurs diverses annulations antérieures et projections à venir.
Et que dire du projet local d’évaluation ? Après avoir supprimé les épreuves nationales du bac et imposé en grande majorité le passage au contrôle continu, le ministère satisfait une demande particulière qui dessert encore plus notre enseignement en mettant en place cet outil, le projet local d'évaluation (PLE), pour cadenasser nos pratiques professionnelles et mettre à mal la liberté pédagogique des enseignants et le travail des CPE. Nous rappelons clairement que l’acte d’évaluer fait partie intégrante de l’expertise des pédagogues que sont les enseignants, concepteurs de leurs pratiques dans le cadre des programmes : c’est tout le sens de la liberté pédagogique. Méfions-nous du piège tendu par le PLE, les inquiétudes seront nombreuses : le risque est l’altération de la relation élèves-enseignant et famille enseignant avec des récriminations, des contestations de notes, des stratégies d’évitement des devoirs, entre autres.
Notre quatrième inquiétude concerne le dysfonctionnement de la mise en place, au sein de l’Agence, des nouvelles instances issues de la loi de transformation de la fonction publique. Hier, mardi 12 octobre, la FSU a boycotté le dialogue social puisque ni les délais ni l’essence même de cette réunion n’ont été respectés.
Enfin, la dernière inquiétude dépasse cette seule instance pour laquelle nous sommes aujourd’hui réunis, mais nous ne pouvions pas ne pas aborder les points suivants. Le ministre de l’éducation nationale minimise la mobilisation de la profession. Pour lui, la rentrée se passe bien : il n’y a pas de problème à l’école ; les personnels sont respectés ; la suppression des moyens, notamment le nombre d’adultes qui baissent de manière drastique alors que le nombre d’élèves augmente dans le second degré, ne représente aucune incohérence, alors que les cas de violence illustrent bel et bien le contraire. Le ministre avance des chiffres faussés sur les revalorisations et en fait une présentation totalement dévoyée. Pour lui, tout comme pour les médias, “oui les profs sont très mal payés” mais après tout ils ne font pas ce métier pour l’argent. Les débats de fonds laissent la place au superficiel et à l’infondé que ce soit sur l’éducation, sur l’immigration ou sur d‘autres sujets sociétaux. Au lieu de créer l’actualité, nos gouvernants choisissent de courir après l’actualité fabriquée de toute pièce par des médias qui s’autorisent à donner le ton et à adouber les stars du jour, quand bien même, ces stars véhiculent-elles les discours haineux et racistes et que ces stars ont même été condamnées par la justice.
L’enseignement français à l’étranger ne peut rester sourd aux discours du mélange des genres et de cette course au populisme. Nos valeurs sont à l’opposé de cela.
Merci pour votre écoute.
CCPL Vendredi 2 Juillet
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Mesdames, messieurs,
Nous nous réunissons pour la 3e fois en un mois d’intervalle. Nous avions pris le temps d’exposer nos remarques dans notre dernière déclaration liminaire de la CCPL 2 du 4 juin ; mais force est de constater que nous n’avons pas été entendus.
Une nouvelle fois, des candidats sont prévenus en amont de la tenue de cette commission. Une nouvelle fois, le classement est donné, les propositions sont faites. N’était-il pas possible d’attendre trois jours pour respecter les règles ? Y-a-t-il une si grande différence entre prévenir un futur collègue un mardi plutôt que le vendredi de la même semaine. Cela n’est pas compréhensible. Notre avis, nous le regrettons amèrement, n’est que consultatif voire superflu.
Par ailleurs, le recours de plus en plus massif aux personnels de droit local – recours lié à la suppression des postes de résident – rend le travail de consultation très long. Il est plus que nécessaire d’avoir les différents documents de travail partagés bien en amont de la réunion, comme le stipulent les textes. Cette consultation des dossiers précisément nous amène à un triste constat que nous avons d’ores et déjà à maintes reprises évoqué ici-même : le problème du vivier local. S’il faut reconnaître que certains établissements arrivent à tirer modestement leur épingle du jeu, il en va tout autrement pour d’autres pôles. Un seul candidat, parfois, est retenu...et dans certains cas, pour des disciplines précises, il n’y a absolument aucun profil amené à être recruté. On fait venir des titulaires sur des postes de PDL ; cela entraînera inexorablement une forte pression sur le réseau avec une augmentation du nombre de TNR ; et cela étouffera assurément le réseau en termes de mouvement. L’ autre conséquence est que le taux d’encadrement de titulaires va augmenter mais en même temps ces titulaires, dont la vocation est d’occuper des postes de résident, se retrouveront piégés dans un statut qui risque de durer car l’agence s’appuiera sur le taux d’encadrement, en termes de titulaires, sans distinction de statut, pour continuer à supprimer des postes.
Et c’est ce que nous refusons ! Nous réitérons ici, pour la énième fois, la demande de créations de postes de résidents au sein de nos lycées ! L’Agence doit jouer son rôle d’opérateur public fort en consolidant ses EGD et non en colonne vertébrale bien fragile du réseau français d’enseignement à l’étranger. L’Agence met des postes, qu’elle ferme dans ses EGD, à disposition des partenaires grâce à des conventions temporaires. Nous avions alerté l’Agence lors de la discussion sur ces conventions temporaires qu’il ne faudrait pas que cela se fasse au détriment de ses EGD mais rien n’y fait ! L’Agence continue de s’automutiler. Pas moins de quinze postes de résidents sont pris en charge intégralement par l’AEFE dans les établissements partenaires ! L’état ne peut continuer à se désengager à grands pas dans ses propres établissements au profit des partenaires ! Cette lente mais certaine auto destruction est orchestrée par l’opérateur public lui-même, pilote du réseau, dans une navigation à vue dangereuse pour les personnels.
Nous souhaitons faire ce qui est le mieux pour l’intérêt général pour le fonctionnement de nos établissements et la sauvegarde de l’opérateur public, le seul à même de garantir le service public d’éducation à l’étranger.
Merci pour votre écoute.
Déclaration liminaire CCPL Vendredi 4 juin 2021
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Monsieur le Cocac-adjoint, Mesdames et Messieurs les membres de la CCPL,
Permettez-nous de vous lire deux articles :
« - toutes facilités doivent être données aux membres des commissions pour exercer leurs fonctions (article 22 de l’arrêté du 27/02/2007). »
« - toutes pièces et tous documents nécessaires doivent être communiqués aux représentants du personnel au moins huit jours avant la date de la séance (article 22 de l’arrêté du 27/02/2007). »
Ces extraits, en introduction de notre déclaration liminaire, ne sont pas pour nous de simples éléments de langage mais sont bien issus d’une circulaire de l’AEFE ; et pour nous cela a du sens.
Devons-nous rappeler à l’administration de respecter les textes ? Nous espérons que cela est superflu aujourd’hui, et à l’avenir.
Des collègues sont informés de leur recrutement avant la tenue de la CCPL ! Cette dernière, statuant sur le recrutement des personnels de droit local, est trop souvent présentée comme une instance d’écoute ou de prise d’informations ; est-il besoin de rappeler qu’elle émet également un avis ? Ce n’est pas parce que l’avis souvent émis en CCPL est conforme à celui de la commission de recrutement, grâce notamment au travail de chacun, que cette décision en deviendrait facultative, voire négligeable.
Le recrutement des personnels est un point essentiel du bon fonctionnement de nos établissements scolaires ; il convient d’en définir les modalités et de mettre en place un véritable processus associant étroitement les représentants des personnels, et ce afin d’établir un classement efficient et transparent des candidats. Le rôle des représentants des personnels dans ce dispositif ne doit pas être négligé et ces derniers doivent être invités à participer aux commissions de recrutement qui se tiennent en amont de la CCPL, dans tous les pôles.
Nous observons encore trop souvent des incohérences entre les appels à candidature et les candidats sélectionnés : incohérence sur le niveau de diplôme requis ou encore incohérence sur la nécessité d’être en possession d’une carte de résident. Il nous parait donc urgent, comme nous l’avons dit, de préciser les modalités de recrutement des personnels de droit local et ainsi, in fine, de redonner toute son importance à la CCPL. Nous déplorons le choix qui a été fait d’organiser cette CCPL en distanciel aux dépens de véritables échanges qui auraient pu se dérouler en présentiel. Nous souhaitons que la prochaine commission ait lieu au SCAC afin de redynamiser pleinement nos échanges et de les stimuler.
Nous vous remercions pour votre écoute.
Déclaration liminaire du dialogue social du 30 juin 2021
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Mesdames, Messieurs,
Nous ne pouvions pas ne pas réagir dans un premier temps, au sein de cette Assemblée Générale du Dialogue Social, à l’actualité et à la dernière délibération présentée au Conseil d’Administration de l’AEFE ! La décision récente de l’Agence, d’exclure les Agents de Droit Local des aides de l’Etat pour la prise en charge des frais de quatorzaine, démontre une nouvelle fois le mépris à l’égard de ses personnels des EGD. C’est encore une fois une décision de l’Agence qui va à l’encontre de ses agents qui ne sont, in fine, qu’une infime partie à être concernés par cette situation. Cela vient s’ajouter à une longue liste ; les gels de salaires, les revalorisations ou primes insignifiantes, les suppressions de postes, dans un contexte difficile, démontrent la volonté de ne pas investir dans les ressources humaines du réseau EGD, au profit de son extension, à n’importe quel prix.
On nous assène, bien trop souvent, qu’il n’y a pas d’argent... et pourtant faut-il rappeler que des établissements partenaires, où le dialogue social est inexistant, ont pu bénéficier des aides attribuées dans le cadre de la crise sanitaire actuelle ? Et quid de certaines créations de poste ? Il existe parfois des créations de postes de confort qui ne sont pas une réelle nécessité alors qu’en parallèle des collègues occupant des postes essentiels doivent se contenter de contrats précaires ; cette situation est due notamment à un manque de dialogue local en ce qui concerne les besoins et les décisions de créations de postes des personnels de droit local. Ces décisions ne doivent pas relever uniquement des chefs d’établissements mais il doit y avoir avant tout une véritable concertation. Nos propositions, ici au sein de cette instance, ou au niveau de l’Agence, ne s’efforcent qu’à garantir des conditions de travail et de rémunérations à la hauteur des enjeux ; mais elles se heurtent continuellement au fameux principe d’une réalité figée dans la rigueur budgétaire et soumise inlassablement au plafond d’emploi.
Nous continuerons, sempiternellement, à défendre nos collègues que ce soit pour l’augmentation de la prise en charge des frais de scolarité, pour le paiement des congés scolaires pour tous, en somme, pour le respect des droits des personnels. Nous tenons à rappeler, enfin, que le contrat de vacataire n’existe pas dans le règlement du travail marocain. Contourner ce manque par des contrats successifs de 10 mois, occultant les congés de juillet-août n’est pas digne de nos établissements.
Nous vous remercions pour votre écoute.
Déclaration liminaire du DIALOGUE SOCIAL du vendredi 9 avril
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Nous sommes réunis pour une Assemblée Générale de Dialogue Social. Encore une fois, le bilan est maigre, voire inexistant. Monsieur le Conseiller culturel adjoint, aucune avancée significative n’a eu lieu. Encourager des décisions audacieuses, c’est ce que nous attendons ; évitons les vieux face-à-face qui n’apportent rien ; revitalisons le dialogue social en lui donnant du corps, en impulsant les décisions, en lui octroyant toute la quintessence que doit avoir une telle instance ! Sachez arrêter l’immobilisme et la fixité qu’a connus le dialogue social ! Monsieur le Conseiller Culturel Adjoint, des droits et même des dûs sociaux et démocratiques doivent être accordés. L’attente est grande, la situation s’y prête. Montrez-nous l’empathie et la bienveillance tant vantées de tous. Les personnels ne sont pas un coût, mais ils sont bien producteurs de véritables richesses intellectuelles ; ils sont les vecteurs de la francophonie et les acteurs indispensables à notre politique d’influence !
Cette Assemblée Générale doit donner, dès aujourd’hui, les lignes directrices pour assainir la situation d’un certain nombre de personnels, parfois un ou deux collègues dans tout un établissement, en reconnaissant leur travail et leurs compétences. Il s’agit, en somme, de la première étape de la reconnaissance de la valeur, qui n’est que pécuniaire. L’ensemble des syndicats de la FSU et de l’UMT vous remercie pour votre écoute et attend désormais et dès cette réunion même des avancées notables sur les revendications légitimes des collègues.